Un pied dans le monde scolaire, un pied en-dehors. L’animateur·trice de théâtre est (parfois) un agent double. Le smoking et le regard mystérieux en moins. Cela le place dans une position privilégiée pour répondre à une question vieille comme l’école: faut-il mettre des notes pour motiver les élèves à apprendre ?
N’importe quelle personne qui anime un atelier de théâtre extra-scolaire sait bien que les participant·es apprennent des choses sans être évalué·es formellement:
- mouvements à intégrer
- texte à réciter
- techniques théâtrales à incorporer
- compétences sociales à développer
- etc.
Cela se voit.
Le pianiste a-t-il d’ailleurs besoin d’être noté pour apprendre à jouer? La footballeuse pour marquer?
D’autres formes d’évaluation plus informelles que les traditionnelles notes existent heureusement: le désir de donner le meilleur de soi, la complicité des camarades, les applaudissements d’un public.
Pour mesurer les apprentissages!
Pourtant l’institution scolaire semble parfois embourbée dans cette «folie de l’évaluation» qu’évoque Philippe Meirieu. Alors sans forcément aller jusqu’à supprimer les notes à l’école, on peut se questionner sur le sens de l’évaluation.
Quand l’évaluation sert à mesurer une progression, elle est louable. Quand elle sert à attester de certaines compétences, elle est défendable. Mais si elle sert uniquement de carotte ou de bâton… alors au diable!
Tout le monde sur scène! 