Réinventer art et politique

Il y a les eaux tumultueuses de la politique et de l’art contemporains. Insondables? Pas avec Jacques Rancière! Un dialogue entre le philosophe et Aliocha Wald Lasowski a récemment fait l’objet d’une publication. Penser l’émancipation revient sur les préoccupations centrales de Jacques Rancière. Charlie Chaplin y côtoie les Gilets jaunes. Karl Marx cohabite avec Madame Bovary.

Politique, esthétique, littérature, philosophie et cinéma constituent les cinq escales de cette croisière au pays de Rancière. Ce qui lie ces thématiques? Le caractère bricolé, non consensuel des cas évoqués. «L’invention politique est un bricolage qui connecte des lieux, des formes et des temps qui n’étaient pas connectés», affirme-t-il. «C’est ce qui fait la parenté de la politique avec l’art : il n’y a pas de création ex nihilo, mais une redistribution des choses».

Travaillant dans les marges, Jacques Rancière revient sur quelques notions centrales de son travail : la démocratie, le tirage au sort, l’égalité des intelligences. Pour celles et ceux qui oeuvrent notamment dans les champs de l’éducation, de l’art, du travail social, le penseur rappelle que la soumission ne se nourrit pas d’ignorance mais de défiance («il n’y a pas d’autre monde possible»). Et que le carburant de l’émancipation, c’est la confiance.

Jacques Rancière, «Penser l’émancipation : dialogue avec Aliocha Wald Lasowski», L’Aube, 2022.

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