Faire du théâtre en forêt

« Viens on va jouer dehors ! » Dans ce refrain du groupe de pop-rock francophone Mademoiselle K résonne une invitation, comme un souvenir de l’enfance. Un camarade du village vient sonner à la porte: « Tu viens jouer dehors? »

Jouer dehors, c’est la récompense après les devoirs de conjugaison, c’est les parties de cache-cache dans le quartier, c’est les cabanes dans la forêt d’à côté. Aujourd’hui, les charmes du dehors semblent attirer l’école. On parle de crèche en forêt ou d’école à ciel ouvert.

En Suisse romande, l’institution Educaterre a par exemple ouvert ses portes en 2013 et propose aux enfants de vivre leur entrée dans la scolarité en plein air. Un signe de notre temps?

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Petit éloge de la poussière

La poussière pas la lumière. Écrire pas taper. L’ardoise pas le pixel. Debout pas assis·e. La pensée en train de se déployer. Pas préfabriquée. L’éponge pas la touche delete. Former des lettres pas frapper des flèches. La pagaille un peu. Tourner le dos. Accepter. Pas toujours faire face. Fragilisé·e pas maitriser. Et surtout la pensée un peu lente, complexe, complète, pas parcellaire, pas fractionnée, pas déchirée. L’architecture visible. L’ossature et la carcasse brute. Un power point, c’est un verre de cristal fracassé. Dispersé. L’ardoise noircie, une carte aux trésors. En 2020 aussi. Toujours. Alors oui, la nostalgie un peu. Pas la célébration à tout prix du numérique, des câbles, de l’informatique, des clouds. Le noir pas le blanc. La craie pas l’écran.

Où s’en vont ces vieux messieurs en cape noire qui désertent les classes? Il aurait fallu tracer ces mots à la main. Et puis tout effacer et regarder l’eau sécher.